samedi 25 avril 2009

tendre l'oreille

Musique qui accompagnera les personnages de FERMETURE dans leurs errances, voici un extrait:

Compositeurs : David Bourdet, Alexandre Gautherin et Emmanuel Strohm


Images : © Jérôme Wurtz

mardi 21 avril 2009

(r)approche



Il faudra attendre encore deux ans pour que je puisse construire un scénario à partir de ces deux éléments : la fonderie et l’île Seguin. C’est lors d’un cours dirigé par David Farroult à Paris III sur la construction de l’espace sonore qu’il m’a été possible d’écrire un scénario et de réaliser un court-métrage de dix minutes maximum. Cette première version de Fermeture loin d’être aboutis ne se réalisera pas pour de multiples problèmes. Je partirais un week-end dans l’espoir mitigé de le tourner sur cette base qui était fragile avec une équipe réduite mais la caméra tomba en panne (une journée de rush inutilisable). Tout recommencé mais cette fois là j’irais voir ce qu’il reste de l’île Seguin et faire des recherches photographiques plus approfondies de la fonderie.

Images : ©Jérôme Wurtz

lundi 13 avril 2009

LIBERATION du 25 mai 2004



remonter la Seine



Avant de revenir, je me suis souvenu d’une après-midi à la fac de Paris III, le Libération du 25 mai 2004 sur mes genoux. J’étais avec des amis syndicaliste menant campagne contre la réforme de la sécurité sociale, nous parlions et je vis sur le bas de la couverture un titre « Billancourt, ultimes images ». Je vais directement à l’article et je découvre en lisant le début, la démolition de l’île Seguin. Cet article éveille plein de souvenir de mon père nous racontant sa jeunesse à Boulogne-Billancourt et de ma grand-mère qui y travaillait. Tous les deux décédés en 2000, il me reste plus qu’un souvenir de ce lieu. Dans mon enfance, nous étions ma famille et moi en voiture sur les quais de Seine de Billancourt et nous sommes passé devant. Mon père conduisait et il nous dit que c’était là où à travailler notre grand-mère. Depuis la lecture de cet article, il y a cette réminiscence visuelle de la fenêtre de la voiture où passe un bâtiment flou au milieu de l’eau qui revient continuellement et qui restera toujours présente. Ce souvenir qui se présente encore une fois de plus me fait comprendre l’importance que l’île Seguin prendra dans ce film et ce qu’elle représentait pour mon père et tous les ouvriers de Renault. Je sentais en moi un deuil et une nécessitée présente de construire une mémoire de ce corps social oublié qu’il soit fictionnel ou pas.

mercredi 8 avril 2009

l'approche

De cette première intrusion dans l’usine en friche, qui est en fait une fonderie, j’en retiens une étrange impression. Lieu mort, entouré de voies d’écoulement routier et fluviale : route de Rouen et de la Seine. Deux moyens de parvenir à Paris ou quitter cette ville pour aller à Rouen et voir Le Havre. Entre ces deux axes cette usine où l’érosion s’active. Plus d’ouvriers, que des « mauvaises » herbes, dégradation et pillage de tout ce qui est vendable (câbles, métaux…). Il ne reste que le corps architectural mourant. Lors de cette première visite, je n’ai osé m’introduire dans le bâtiment. Je ne voyais rien à l’intérieur. Juste des tons de noir et grisâtre. Effrayé je rejoignis les quais.

samedi 4 avril 2009

première vision janvier 2005

image: ©Jérôme Wurtz

FERMETURE un film de jérôme wurtz

Au commencement de l’année 2005, je me promenais sur les quais de Seine de Vernon (27).
Je vis cette usine semblant être sans activité. J’entrevois un trou dans un grillage. Je pose mes pieds pour la première fois sur ce lieu. Début de rencontre, formation d’un imaginaire et de la naissance d’un futur film. Ici, dans ces pages va être décrit le travail de plus de trois ans. De l’écriture jusqu’à sa réalisation. Du questionnement du patrimoine ouvrier et de ma place dans mon passé familiale.

image: © Jérôme Wurtz