mercredi 24 novembre 2010

film_01

Chercher des films amateurs sur Renault-Billancourt n'est pas aisé. Voir à travers l'oeil, le regard et le montage d'un ouvrier. Apparemment un ancien du département 55 profitant de la venue de Jean Ferrat, Isabelle Aubret, Leni Escudero, un clown... Sur la place nationale pendant mai 68. On essaye de trouver des visages connus et comme le disait Martine Sonnet : "arrêts sur chaque visage". Qui sait peut-être la famille Houyez et Duquenoy / Wurtz et d'autres passeurs du 57.

Merci à bruno18192830

mardi 23 novembre 2010

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Tricherie de ma part pour la valise_12. La carte de l'ancien m'a été confié par son fils, Michel, amis de mon père. La famille Houyez, amis et famille à la fois. Ils avaient déjà intervenu dans la valise_09. Suite et début d'une longue histoire, dite micro selon les spécialiste. Macro pour moi. Bientôt, je vais commencer les entretiens filmés avec eux. Images de paroles pour bientôt.

Cette CARTE dite d'ancien de Renault. Grande victoire pour les travailleurs de l'avoir. Atteindre la retraite. Le combat par excellence. Maîtrisé la machine, le contre maître, le chronomètre et gagner la grève. Il y a eu celle de 1936, 1952 et 1968. En 36, Elie était dans les mines du Nord. Fuite en région parisienne car F.T.P.F (Francs tireurs et partisans français), il sera caché par les camarades puis à rejoint la Régie de son nouvel habit étatique le 1er Avril 1946. En 1952, quelques mois après la naissance des jumeaux, un 22 mars, j'imagine qu'il devait retourner les pavés de la place Nationale : pour protester contre la mise en route de la décentralisation par la construction de l'usine de Flins et ce fameux 68 : dernière grève pour le voisin de la famille Duquenoy/Wurtz. Occupation et apparition des meeting déplacé sur l'île Seguin. Premier replis et retranchement à l'intérieur, sentant que la Forteresse se fragilise. Ne surtout pas ouvrir les portes aux étudiants : pas de notre monde. Trop facile d'ouvrir sur une envie. Il faut que les jeunes de la Sorbonne & cie nous montrent qui nous ne lâcheront pas, du jour au lendemain. Qu'ils ne seront pas les patrons de demain. LE syndicat en a peur. On connait la fin. Victoire dans un certain sens et défaite aussi. Amertume qui ne dura pas trop longtemps pour Elie. Après l'été, il quitte la Régie. il a enfin la carte et plus la verte pour rentrer dedans. Ce jour du 30 septembre, il a du le fêter mais aussi remonter la rue du vieux pont de Sèvres jusqu'au 57. A cette époque ci, il fait toujours beau. Peut-être qu'ils avaient dressé la table dans la cour sous le noyer devant leurs jardins. Sortir le vin et les alcools de chaque régions d'où provenaient les habitant du 57. Il y avait le Nord, l'Alsace, la Savoie et peut-être d'autres. Boire à cette victoire. Les enfants courant la cour de terre battue par leurs pieds. Elie a avoir une pensée pour son camarade André Duquenoy qui lui est parti un dimanche après-midi rejoindre les oubliés de Renault au cimetière, onze ans plutôt. J'espère qu'il faisait beau et que la dernière remonté de la rue fut joyeuse.

jeudi 4 novembre 2010

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carnet pour Maryse Hache

Toutes photographies appellent à une ouverture. Ces murs, de ce qu'il en reste, demande à être franchit. En ouvrant la Valise, je cherchais un moyen d'entrée pour Maryse Hache. Comme mon père qui a réussit un jour à faire entrer l'oncle de ma mère, fils de fermier Vendéen et amateur de mécanique, à entrer dans la Régie. Lieu qu'il a rêvé depuis qu'il bricolait des voitures. L'ami de mon père, Michel, ouvrier chez le père Louis et habitant du 57 a réussi l'infiltration de l'Oncle. Il lui a passé un bleu et la porte devant, j'imagine, la complicité d'un des gardiens. L'Oncle Gabi à découvert ce qu'il n'attendait pas : des ouvriers travaillant dans quarante centimètres de graisse dans un vacarme assourdissant qui était absent des reportages d'actualités qui ne venait sur la Place Nationale, les jours de grèves, pour prendre la température de la France.

Prenez un bleu et suivez moi à travers le carnet de André. Lui était gardien, donc pas de problème pour rentrer. Ce petit carnet qui a du être dans la poche depuis le début de son poste ou au début pour retenir ce qui devrait être des numéros de téléphone pour joindre les quatre coins du Trapèze.

Porte D avenue Zola 5128. Entrée employée généralement par les ouvriers qui venaient par le métro Ligne 09 station BILLANCOURT. L'avenue des ouvriers. Les cadres et agent de maîtrise ne s'y risqués pas. Il préférait celle de Place Nationale : chemin le plus court pour rejoindre le bâtiment X, celui des ingénieurs. L'avenue Zola chemin de tout les jours. Pris par le plus grand nombre au changement des équipes au son de la sirène. Chemin le plus direct pour atteindre le pont Daydé et l'île Seguin. A chaque changement, les gardiens devait vérifier, théoriquement, les cartes d'identité de Renault. Chaque ouvrier avait son matricule et son numéro d'atelier. Avenue entourée de bâtiments haut de vingt mètres, ses transversales pour l'accès à d'autres atelier. Les énumérés serait long. Mais il y a ces souterrains qui permette de passer de département à un autre. Sur la droite, le parc aux aciers et la rue Traversière qui vous mènent à l'atelier 62 avec la rue intérieur sous les verrières qui y donne accès. Observer, la brume bleuté, le vacarme des pillons et la chaleur. Sortir et s'échapper pour retrouver l'avenue Zola et prendre le pont Daydé pour voir la perspective de la Seine et peut-être rentrer dans l'île mais un dernier regard sur le votre gauche : le mur de l'artillerie. Seuls vestige avec le pont de la présence ancienne. Les rues et avenue du Trapèze ne corresponde plus. Garder le bleu et regarder les chefs d'ateliers volé depuis le pont sous l'impulsion des ouvriers. La seule chose qui n'a pas changé c'est la Seine. Elle restera le premier et le dernier témoin de ce siècle.