samedi 11 décembre 2010

empreinte_03


Premier croquis du 57 fait à partir des souvenirs de Michel Houyez. Le jardin collectif, l'arbre au centre de la cour. Le petit immeuble de deux niveaux : Au rdc, quatre pièces en guise d'appartements dont un qui était occupé par les Duquenoy et Wurtz. Entre les quatre, un escalier qui donné sur l'appartement des Houyez pour la famille très nombreuse. Puis l'immeuble standard de quatre ou cinq étages, à droite du petit donnant sur la cour et la rue de Vanves. A chaque rue son entrée et à chaque faille son jardin collectif. La cour à gauche des jardins qui avait du servir au repas de la communion d'André (voir Valise_03) ou pas. Plein d'incertitude mais la reconstruction avance. Comment était les intérieurs, les escaliers, la poussière au sol, quelles plantes et légumes trouvait-on dans le jardin, quel accès pour sortir et rentrer. Celui de la rue, du vieux pont de Sèvres pour le travail et celui de la rue de Vanves pour les jours de sorties vers le bois de Boulogne. S'écarter de la ville pour trouver du vert et revenir se mettre à l'abri sous l'arbre de la cour du 57 pour jouer aux cartes et voir les fourmis monter dans l'arbre, les enlever des cartes et voir la lumière du soir du couché derrière l'immeuble d'en face de la rue du vieux pont de Sèvres et se dire que l'hiver est encore loin car il fera froid dans les 12 m2. La terre au sol, le charbon (j'imagine) dans un coin pour le poil, les couvertures calfeutrant les fenêtres et si ça gèle demain, on ira marcher sur la Seine gelé et plus besoin d'empreinter le pont Daydé pour rejoindre les copains et aller narguer les colles blancs de Meudon. Le soleil blanc ne se cacherait plus derrière l'immeuble. On le verrait tomber sur le Val de Seine derrière toute les fumées des usines qui bordait ce fleuve et remonter la rue du vieux pont de Sèvre jusqu'au 57, passant devant l'école Thiers dormante et retrouver la cour, l'arbre dénudé et les siens.

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