vendredi 11 novembre 2011

empreinte_08

Ce genre de date, le 11 novembre, ça remue toujours un peu les souvenirs. En tout cas, on essaye. Se matérialiser l'inconnu de la guerre comme la grand mère en 1915 sous les bombes française en Alsace donc l'Allemagne. Ce Rhin, fleuve de la discorde. La langue, l'alsacien trop confondu avec l'allemand. Un père qu'on insulté de "boche" dans le ruisseau de Billancourt. Chose vécu et raconté par les parents. Des mots et paroles importantes.

Mais un souvenir vécu mettra un point final sur la guerre et en particulier celle des poilus, des femmes aux usines pour construire les chars et obus du père Louis Renault.

Petit, sept ou huit ans, de passage à Verdun chez des amis, nous sommes allés voir ce que c'était. Peu d'images me reste. Un lieu fermé et sombre ou peu de lumière passe. Une forte peur qui me conduisit dans les jambes de l'amie de mes parents, croyant être celle de ma mère.

Puis un souvenir précis se construisit sur la bibliothèque de la maison. Deux petit soldats de plomb de cinq centimètres. Un français, un allemand. Un de chaque pour représenter l'impensable et le caractère absurde de la guerre. Un français pour le grand-père de ma mère et l'allemand pour celui de mon père.

Ce jour de visite à Verdun, mes parents qui se rendent compte que chacun de leurs grand-père avait combattu à Verdun des deux côté du front. Deux personnes qui aurait pu s'abattre mutuellement, coupant toute histoire ouvrière à Billancourt, une aventure en Indochine et une rencontre de 73.

Deux petit soldat côte à côte sur la bibliothèque pour ne pas oublier cette absurdité. Les mettre dans sa poche pour les amener à l’école, les montrer aux copains, à la maitresse, dire et casser la pointe du casque prussien. Les reposer, sans rien dire pas loin des b.d. de Tardi.

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